Héritière des activités sociales, médico-sociales et sanitaires de la Congrégation des Sœurs de la Croix, l’Association Adèle de Glaubitz a été créée en 1992. Elle a pour but de pérenniser et de développer l’œuvre d’Adèle de Glaubitz, la fondatrice, et de maintenir l’esprit de service de la Congrégation, tout en s’adaptant aux nouvelles réalités d’un secteur en mutation.
Adèle de Glaubitz a vécu de 1797 à 1858. Son père, descendant d’une vieille famille saxonne, a fait le choix d’une brillante carrière militaire. Sa mère faisait partie de la petite bourgeoisie strasbourgeoise. Ce milieu de vie de la noblesse a façonné Adèle par le sens de la droiture et de l’autorité, ainsi que du sens de l’organisation et du service. Adèle était sensible aux enfants laissés pour compte, quelle que soit leur classe sociale. Outre les orphelines, Adèle accueillait des enfants issus de familles en difficulté, fidèle à son intuition première, aller vers les plus démunis et les plus exposés.
En 1833, elle a créé l’Association des Bonnes Œuvres, avant de fondé la congrégation quelques années plus tard. Adèle s’informe, se forme à l’école du philosophe suisse Pestalozzi. Elle veut utiliser une pédagogie du respect, de la tolérance et de l’ouverture. Elle est confirmée dans une vision pédagogique globale, de la petite enfance à l’insertion professionnelle et sociale. De ce fait, elle n’hésite pas à organiser des structures adéquates prenant en compte la diversité des prises en charge. Elle croit dans un travail d’équipe et rassemble des personnes autour d’un projet mobilisateur. Elle établit des relations avec les instances gouvernementales parce qu’elle sait que ce n’est qu’à ce prix que changeront les structures.
En 1848, elle fonde la Congrégation des Sœurs de la Croix, dont elle fut la première Supérieure générale. Depuis 175 ans, les Sœurs de la Croix ont construit, agrandi, osé, lutté, créé des liens, initié et transmis.
Les Sœurs de la Croix constituent l’une des grandes congrégations alsaciennes fondées au XIXème siècle pour se consacrer à l’éducation, aux soins, à l’enseignement spécialisé.
Dans les premières décennies, la Congrégation crée plusieurs orphelinats et services de soins à domicile en Alsace et en Allemagne. A partir de la fin du XIXème siècle, elle construit des établissements pour handicapés mentaux, visuels et auditifs. Suite aux évacuations pendant la dernière guerre, un IMP est également fondé près de Pau. La Congrégation poursuit les mêmes activités au Cameroun, puis en République démocratique du Congo.
A la fin du XXème siècle, la Congrégation des Sœurs de la Croix est confrontée à l’absence de nouvelles vocations religieuses. Pour assurer la poursuite de son œuvre en Alsace, elle crée l’Association Adèle de Glaubitz en 1992.
Dès le début, elles ont sans cesse cherché à partager leur charisme avec d’autres, s’inscrivant ainsi dans un mouvement novateur où laïcs et religieux se réclament de la même foi et s’engagent ensemble dans des projets communs. Aujourd’hui, au cœur du monde et de la cité, en lien d’humanité avec leurs contemporains dans une actualité toujours renouvelée, les Sœurs de la Croix sont porteuses d’une espérance.
En 2016, la Congrégation développe son action à Akono au Cameroun et crée le Centre Adèle, lieu d’accueil propice aux rencontres et au ressourcement pour des personnes de tout horizon.